du 4 au 19 décembre la galerie La Glacière expose les œuvres du sculpteur Patrice Delaune et du photographe Nicolas Wilmouth.
Des permanences sont assurées de 15h à 19h le mercredi, vendredi et samedi.
Bien entendu, toutes les conditions sanitaires seront respectées pour le bon déroulement des visites.
PATRICE DELAUNE
« Depuis le second millénaire, l’homme a toujours été fasciné par le fer. Alliance de force et de fragilité lorsque la matière traverse le temps, elle se métamorphose et transcrit dans ses nombreuses apparences et aspérités, les fractures et les souffrances, que son passage au cœur de la civilisation ont laissées sur elle.
Incommensurable vétusté et esthétisme des formes, ce métal précieux donne à voir dans ses scories, une image fascinante de la matière lorsqu’elle résiste au temps, et nombreux sont les artistes qui lui rendent hommage.
Bien plus qu’un hommage, c’est une véritable passion charnelle et vitale que le sculpteur havrais Patrice Delaune voue à ce matériau. »
SANDRINE TURQUIER Ecrivain-Critique d’Art
PATRICE DELAUNE pratique la sculpture depuis 1970.
Sa passion pour le fer, le conduit à glaner ça et là des déchets industriels, morceaux métalliques voués au rebut ; Son œil d’artiste sait qu’il peut redonner vie à cette matière qu’il sublime par un travail de nettoyage, de découpage, de cintrage à chaud et de patine.
De ces déchets informes naitront de son imaginaire des œuvres où la lumière transcende les courbes et les cambrures.
NICOLAS WILMOUTH
DUST
Une série de divas efflorescentes, portraits de plantes silicifiées, une série de fabulations animalières, captures de luttes théâtrales, une série de ciels côtiers, flambées d’astres au couchant, voici trois lucarnes ouvertes sur l’arrière monde. Le temps y coule avec la lenteur d’une lave refroidie, et le regard du photographe y laisse se déposer la poussière impalpable d’une vivante éternité sur trente et unes figures de la réalité.
Fleurs
Derrière la vibre embuée du temps qui passe, vous êtes un dieu reclus dans l’empyrée de l’immuable et contemplez la fragile végétation lancer ses dernières beautés avant le flétrissement. Fleurs si vivantes que parfois elles quittent la place et laissent seul le vase qui les accueillait. Ménagère cruche de terre trônant sur une toile de bure, roide, et dont la texture rêche, poudreuse, marque l’effritement d’un temps révolu.
Fables
Paysages domestiques bouleversés par l’irruption d’une faune exploratrice, bestiaire qui renverse les verres et transplante ses querelles extérieures au sein même du foyer. Douze natures mortes suspendues, scènes équilibrées, mais irriguées d’une vie intranquille, de tensions et de cris entre les protagonistes, et grouillantes d’une colonie entomologique discrète mais œuvrant en sous-main.
Dr. Olivier R.P. David, Maître de conférences en chimie organique à l’Université de Versailles, rédacteur pour Nez, la revue olfactive
La Comète et son rocher
Il fallait marcher souvent
La nuit
Aller vers la mer sans parler
Sans se retourner
encaisser les vents d’ouest
Et Les pluies glaçantes
Arrivé au bord du rivage
Elle était assise sur un rocher
Et lisait des coquillages
soudain
Son regard dirigé
Vers les étoiles
Elle se levait
Et fredonnait
Une chanson étrange
Alors au firmament
Une comète
déchirait la voie lactée
Il fallait marcher souvent
La nuit
Aller vers la mer sans parler
Olivier Richard